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Notion de terrain

La pathologie tumorale maligne survient préférentiellement lorsque différents facteurs de risque sont réunis. Ils sont largement diffusés dans la presse et figurent sur les emballages de produits toxiques en vente. Ces facteurs de risque sont principalement

  • Le tabagisme actif (c’est-à-dire, concernant la personne qui fume) et passif (c’est-à-dire, concernant la personne qui ne fume pas, mais inhale la fumée du fumeur).
  • La consommation excessive d’alcool.
  • L’association de ces deux facteurs.
  • Les inflammations chroniques.
  • L’autres états pathologiques qui ne seront pas détaillés ici.

Pour aider à la classification, une répartition appelée T.N.M. a été établie.

Ces trois lettres sont souvent entendues par les patients lorsqu’ils entendent les médecins discuter entre eux. Elles classent les tumeurs malignes selon trois critères dont on sait qu'ils ont une influence sur le pronostic et donc sur la prise ne charge.

  • Le T représente la taille de la tumeur. Par exemple une tumeur de moins de deux centimètres sera classée T1. La classification T va de 1 à 4.
  • Le N représente les ganglions (Nods en anglais). Leur présence repérée lors de l’examen clinique, donc de la palpation du visage et du cou du patient, leur nombre, leur taille, et leur côté, définissent trois groupes N allant de N1 à N3 (il existe des subdivisions dans ces groupes).
  • Le M représente les métastases à distance dans d’autres organes décelées lors du bilan clinique et radiologique. Il existe deux groupes M. M0 sans métastases trouvées, M1 avec métastases.

 

Ces trois données permettent de ranger la maladie dans un stade T.N.M. Des consensus, reconnus à l’échelle mondiale, établissent les traitements proposables selon les différents stades. Bien sûr, la classification T.N.M. n’est pas la seule à intervenir, l’état général du patient, les pathologies associées, sa propre volonté et bien d’autres sont autant de facteurs à intervenir faisant de chaque cas, comme toujours en médecine, un cas particulier. Une décision collégiale associant les chirurgiens, les chimiothérapeutes et les radiothérapeutes permettra de proposer au patient une conduite thérapeutique.

Principes

  • La preuve de la nature d’une tumeur doit être apportée par l’examen histologique et cytologique donc par la réalisation d’une biopsie (def). On ne peut pas laisser une lésion dont on ne connait pas la nature évoluer en bouche. Ce serait comme jouer avec un serpent dont on ne sait pas s’il est venimeux
  • L’aspect clinique, la symptomatologie (douleur, saignements) ne sont que des éléments d’orientation.
  • On devra toujours rechercher devant une lésion suspecte.
  • S’il en existe d’autres dans la bouche ou les voies aéro-digestives supérieures.
  • S’il existe des signes de développement de cellules tumorales ayant essaimé dans l’organisme.
  • Le bilan sera donc local et général.
  • Les meilleures chances de succès sont réunies quand la lésion tumorale est de petite taille et que des cellules n’ont pas encore essaimé dans l’organisme.

 

La prise en charge doit donc être précoce.

 

Pour ce faire, quelques réflexes, s’ils étaient répandus dans le grand public, devraient permettre une prise de conscience plus rapide.

Ainsi, devant

  • Une lésion apparue récemment, ressemblant à une plaie mais qui ne guérit pas en moins de trois semaines si l’agent qui semble l’avoir causée est retiré (par exemple une prothèse dentaire mal adaptée responsable apparemment de la plaie).
  • Devant une lésion ressemblant à une zone à vif de la muqueuse, avec à la palpation de celle-ci une induration et un saignement spontané.
  • Devant une tuméfaction, une masse localisée apparue récemment, symptomatique (douleurs, troubles sensitifs ou moteurs, saignements) ou non.
  • Ceci surtout si la personne concernée est : tabagique (active ou passive), alcoolique, tabagique et alcoolique ou agée.
  • Devant tous ces cas et en cas de doute une consultation chez un médecin généraliste ou un stomatologue s’imposera dans les plus brefs délais !!!!

le traitement d’une tumeur maligne consiste en son élimination

Ceci peut se faire actuellement par : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie. Ces moyens thérapeutiques peuvent être diversement associés.

En cas de traitement chirurgical l’élimination de la tumeur doit passer à distance de la tumeur pour être sûr de passer en zone saine et ne pas laisser de tumeur en place qui pourrait poursuivre son évolution. On parle de marge de sécurité. La perte de tissus pourra dont être plus ou moins importante. Une suture directe des berges de la zone de résection sera souvent possible pour les petites lésions. Selon les cas, un prélèvement des ganglions lymphatiques du cou sera réalisé pour permettre un examen histo-cytologique. Cela permet de voir si la tumeur a déjà commencé son essaimage.


Sources :

Cours du DESC de chirurgie Maxillo-Faciale

Cours de Monsieur de Docteur B. PIOT