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mise en ligne : 12 mars 2002 mise à jour : ... auteur : N. Nimeskern
validation par : Monsieur le Docteur B. Piot

webmaster: nnimeskern@aol.com

La mandibule

L'os mandibulaire est un os, formé de différentes sous-unités. Son mode de croissance permet de distinguer différentes sous-unités

  • L'unité corporéale ou corps de la mandibule.
  • L'unité angulaire ou angle de la mandibule.
  • L'unité coronoïdienne ou apophyse coronoïde.
  • L'unité condylienne qui participe à l'articulation temporo-mandibulaire.

L'unité corporéale porte l'arcade dentaire et l'os alvéolaire qui en dépend.

  • Vue interne.
  • Vue externe.

L'articulation temporo-mandibulaire

Elle réunit de chaque côté le condyle de la mandibule avec l'os temporal. Entre ces deux os se trouve un disque, membrane fibreuse ovalaire jouant un rôle de congruence et d'amortissement lors des mouvements mandibulaires. Cette articulation est particulière par le fait que la mandibule est appendue au crâne, on parle d'articulation en suspension. Ci-dessous, un schéma d'articulation temporo-mandibulaire. En vert, le disque de l'articulation attaché en arrière au crâne et à la mandibule par des lames élastiques, en jaune les structures osseuses, crâne en haut et condyle en bas. En rouge, le muscle ptérygoïdien latéral s'insérant sur le disque et le col du condyle.

Gros plan sur l'articulation temporo-mandibulaire de profil.

Les muscles moteurs de l'articulation temporo-mandibulaire

La mandibule est mobilisée par des muscles que l'on peut simplifier en releveurs et abaisseurs de la mandibule. Les principaux releveurs sont

  • Le muscle temporal étendu des faces latérales du crâne à la manbibule.
  • Le muscle masseter étendu de l'angle de la mandibule à l'arcade zygomatique.
  • Le muscle ptérygoïdien interne étendu du crâne à l'angle de la mandibule sur sa face interne.

Les abaisseurs de la mandibule s'étendent, schématiquement, de la face interne osseuse du menton à l'os hyoïde que l'on peut palper juste au-dessus de la Pomme d'Adam.

Il faut noter la présence d'un muscle particulier, le ptérygoïdien interne fixé au crâne, en dedans, et au col la mandibule et au disque de l'articulation, en dehors. Ce muscle est le principal mobilisateur de ce disque.

Le schéma, ci-dessous, montre les localisations de ces muscles.

Les nerfs de la face

Les nerfs de la face sont issus de certaines des douze paires de nerfs crâniens, ainsi que des branches du plexus cervical superficiel.(def)

Le nerf trijumeau (Ou V ème paire des nerfs crâniens)

Il se termine en 3 branches principales : ophtalmique, maxillaire et mandibulaire responsables de la sensibilité cutanée et muqueuse de la face, de la fonction motrice masticatrice, d'une partie de la fonction sécrétoire salivaire et d'une partie de la fonction sensorielle gustative. Les trois branches terminales du trijumeau arrivent au niveau de la face par trois orifices pairs(def) situés, au niveau du rebord orbitaire supérieur, du rebord orbitaire inférieur, et du menton, en regard de la deuxième prémolaire. Les deux points importants à noter sont le passage du nerf maxillaire dans l'épaisseur du plancher de l'orbite, et le passage du nerf mandibulaire dans l'épaisseur de la mandibule.

Territoire du nerf ophtalmique par ses branches frontales.

Territoire du nerf maxillaire par ses branches sous-orbitaires.

Territoire du nerf mandibulaire par ses branches mentonnières.

Le territoire muqueux du nerf trijumeau.

Le nerf facial est responsable de la fonction motrice des muscles peauciers intervenant lors de la mimique. Il possède de plus une fonction sécrétoire et sensorielle gustative pour les deux tiers antérieurs de la langue. Il traverse la glande parotide avant d'atteindre les muscles peaussiers par leur face profonde. Il est exposé, chirurgicalement et traumatiquement, au niveau du rebord mandibulaire avant qu'il n'atteigne les muscles de la commissure buccale, et dans la région de la tempe avant qu'il n'atteigne les muscles frontaux. Ces deux troncs supérieur et inférieur, sont fragiles. Les branches moyennes, passant "grossièrement " dans la joue, sont assez "inter-connectées" pour assurer une suppléance en cas de lésion de l'une d'entre elles.

Le schéma ci-dessous montre les zones à risque.


Sources :
Abrégé d'Anatomie, W. Kahle, H. Leonhardt, W. Platzer. Flammarion Médecine Sciences